
NEUROTHÉRAPIE ET MOUVEMENTS OCULAIRES
La Neurothérapie est basée sur un ensemble de protocoles thérapeutiques allant des mouvements des yeux (dernières évolutions des techniques type EMDR, IMO, … ), au neuro-corporel et à de nombreuses approches neuro-cérébrales.
En effet cette thérapie utilise une stimulation bilatérale corporelle et oculaire qui se pratique par mouvements oculaires – le patient suit les doigts du thérapeute qui passent de droite à gauche devant ses yeux ou bien le thérapeute tapote alternativement les genoux du patient.
En utilisant les Mouvements Oculaires, ainsi que la Stimulation Bilatérale, on casse le schéma que le cerveau, l'inconscient, a créé lors d'un traumatisme ou choc émotionnel.
Par cette technique, la personne n'oublie pas, mais les ressentis, les sensations, les émotions liés à la problématique ne sont plus rattachés au traumatisme.
Elle amène le cerveau et le corps à « digérer » l'élément traumatique ou l'émotion non-intégrée.
Un peu d'histoire !
Francine Shapiro, née à New York le 18 février 1948 est une thérapeute comportementale de nationalité américaine fondatrice de la méthode EMDR (Eye Mouvement Désensibilisation ans Procession), en français : Désensibilisation et reprogrammation par mouvements des yeux.
En 1979, à l'âge de 30 ans, elle obtient un doctorat en littérature anglaise à l'université de New York, à partir de l'œuvre du poète Thomas Hardy. La même année, on lui diagnostique le cancer, elle commence alors à s'intéresser au syndrome de stress post-traumatique, ou SSPT.
Elle raconte qu'elle aurait découvert les bienfaits de l'EMDR lors d'une promenade dans un parc, au cours de laquelle elle se prend à balayer le paysage du regard, ce qui aurait atténué ses angoisses dues au cancer. Elle débute donc les essais cliniques d'abord sur un groupe de volontaires en 1987, puis sur des vétérans du Vietnam, en tant que docteur en psychologie au Mental Research de Paolo Alto, avant d'en publier les résultats en 1989.
Depuis la fin de la guerre du Vietnam, d'importants progrès ont été faits dans le domaine des soins aux traumatismes et à la souffrance psychique. Plusieurs nouvelles techniques ont vu le jour dont les techniques des Mouvements Oculaires, ainsi que la Stimulation Bilatérale des Hémisphères Cérébraux (dernières évolutions des techniques du type NMO, EMDR, RITMO, IMO). On s'est aperçu que la base de ces techniques fonctionnait tout aussi bien avec l'ouïe ou le tapotement rythmique des doigts.
Cela s’adresse à toute personne, qui souffre de perturbations émotionnelles généralement liées à des traumatismes psychologiques. Il peut s’agir : de violences physiques et psychologiques, d'abus sexuels, d'accidents graves, de décès, de catastrophes naturelles, d'une séparation, d'un deuil, d'une difficulté professionnelle, d'une enfance perturbée, etc… qui s’expriment sous diverses formes telles qu’une irritabilité, une angoisse, des cauchemars, un état dépressif passager, par des douleurs physiques…
Déroulement d'une séance :
Au début, le praticien demande au patient de se concentrer sur le souvenir traumatique, en gardant à l’esprit les aspects sensoriels les plus perturbants (image, son, odeur, sensation physique), ainsi que les pensées et ressentis actuels négatifs qui y sont associés.
Le praticien pratique alors des séries de stimulations bilatérales alternées rapides; entre chaque série, le patient dit ce qui lui vient à l’esprit ; il n’y a aucun effort à faire pendant la stimulation pour obtenir tel ou tel type de résultat, l’événement se retraite spontanément et différemment pour chaque personne selon son vécu, sa personnalité, ses ressources, sa culture.
Le praticien continue les stimulations jusqu’à ce que le souvenir ne génère plus de perturbations mais soit mis à distance, « effacé », ait perdu sa vivacité.
Il n’est pas rare qu’après la rencontre avec le praticien, le patient revive quelques bribes de la scène du traumatisme et les émotions associées.
La séance dure de 1h00 à 1h30, pendant laquelle le patient peut traverser des émotions intenses, et en fin de séance, peut généralement ressentir une nette amélioration.